La VAE - Validation des Acquis de l’Expérience :
Le dossier de validation - livret 2 : les écueils à éviter
Le dossier de validation, dit "livret 2", de la VAE – Validation des acquis de l’expérience – n’est ni un rapport de stage ni un exposé. C’est sur la foi de cet important travail de synthèse des situations de travail et des expériences acquises au regard du référentiel du diplôme visé, que le jury valide ou non l’obtention du diplôme. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, voici 5 écueils à éviter !
1 – Se dire "la VAE : fastoche" !
Car non, la VAE n’est jamais gagnée d’avance ! En effet, il n’est pas facile de se pencher sur sa carrière professionnelle, de la décrire avec une précision quasi chirurgicale, mais surtout : ça prend du temps ! En effet, le candidat qui aura deux livrets à rédiger (le livret de demande de VAE et le livret de validation) met entre 4 et 12 mois pour venir à bout de son parcours. Cette démarche personnelle requiert un travail d’introspection et d’analyse fastidieux, qui nécessite de la persévérance, surtout quand le candidat cumule VAE, vie professionnelle et vie familiale. C’est donc bien un travail de longue haleine qui vous attend, mais il peut changer votre vie professionnelle, vous voilà prévenu…
2 – Négliger la rédaction
Il serait en effet bien dommage de gâcher les semaines de travail, d’analyse, et de recherche par une rédaction approximative. Ainsi, il est important d’employer un vocabulaire professionnel, de soigner le plan, de produire des documents lisibles et compréhensibles du plus grand nombre pour étayer le dossier. Il serait également regrettable de passer à côté d’une relecture attentive du dossier de validation par différentes personnes, avant de l’adresser au centre certificateur.
3 – Rester évasif
Le dossier de validation n’est ni un mémoire ni un rapport de stage. Il s’attache à prouver que les expériences professionnelles et les situations de travail correspondent au diplôme envisagé. Pour cela, il est important d’employer "je" plutôt que "nou", et de présenter chaque expérience en fonction du référentiel du diplôme. Enfin, il peut être utile de rappeler ici qu’avec ce dossier, le candidat s’attache à prouver au jury que son expérience mérite le diplôme. La théorie n’a donc rien à envier à la pratique : le candidat doit faire état de descriptions concrètes, d’exemples factuels, voire chiffrés.
4 – Ne pas se faire accompagner
Bien qu’il soit facultatif, l’accompagnement est vivement recommandé par les centres certificateurs, notamment pour les candidats qui auraient quitté le système scolaire depuis plusieurs années. Certains centres certificateurs le proposent. En effet, un accompagnateur aidera à démêler le fil des expériences, organiser les idées, synthétiser le parcours, planifier les étapes et surtout, il relira le dossier de validation avant envoi… dans les temps, ça va de soi !
5 – Recourir au copier/coller
En effet, la tentation est grande… et les moteurs de recherche facilitateurs en la matière ! Non, le copier/coller n’est pas la solution, simplement parce que chaque expérience est unique, chaque parcours différent de celui d’un collègue, et la motivation qui guide un candidat vers la VAE est individuelle. Ne perdez pas de vue qu’au bout de ce long et fastidieux travail, le jury aura pléthores de questions à vous poser. Il vaut donc mieux connaître son sujet, puisque le jury composé de professionnels et d’enseignants aura vite de repérer les tricheurs. À bon entendeur…